Francis Bernous

Subtil cocktail entre Les voyages de Gulliver et Alice au pays des merveilles, Ambrosia n'a d'autres prétentions que de faire rêver et s'érige dans la frénésie de notre monde comme un havre de douceur où on se réfugie avec le ravissement d'avoir retrouvé quelque chose qu'on aurait perdu. Ambrosia est un paradis dont nous aurions égaré les clés, une oasis de sérénité où la vie s'apparente à la délicatesse d'une rose déployant ses pétales dans le poudroiement du soleil. Ambrosia est à l'image de ce qu'aurait pu être notre terre si l'argent et la cupidité n'y avaient pas définitivement scellé le destin des hommes en une constante course au profit et si, animés de tous ces maux qui empoisonnent l'âme humaine et la maintiennent dans un perpétuel carcan d'insatisfaction, nous ne nous complaisions pas sans cesse à édifier de nouvelles barrières entre nous. Ambrosia est un hymne à la liberté et au fantastique, à l'aventure et aux grands espaces où souffle en permanence le vent de l'émotion, où se mêlent les situations les plus invraisemblables, où se côtoient des personnages dont l'exubérance n'a d'égale que la générosité, où il n'y a de limites que celles auxquelles se heurtent notre imagination.